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José Manuel Barroso et Nicolas Sarkozy reçus par Dimitri Medvedev, dans le palais de Meiendorf, à l’ouest de Moscou, pour 4 heures de discussions tendues, visant à obtenir de la Russie l’application complète du plan de paix du 12 août 2008 qui a mis fin au conflit armé entre la Géorgie et la Russie. © Union européenne

 

José Manuel Barroso et Nicolas Sarkozy reçus par Dimitri Medvedev, dans le palais de Meiendorf, à l’ouest de Moscou, pour 4 heures de discussions tendues, visant à obtenir de la Russie l’application complète du plan de paix du 12 août 2008, qui a mis fin au conflit armé entre la Géorgie et la Russie.

Un mois jour pour jour après la vaste offensive de l’armée russe en territoire géorgien, le Président en exercice du Conseil européen, Nicolas Sarkozy s’est rendu à Moscou accompagné du Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ainsi que du Haut représentant pour la PESC, Javier Solana, pour s’entretenir avec Dimitri Medvedev de la situation en Géorgie. La délégation européenne est venue obtenir du Président russe le respect de l’accord de paix du 12 août mettant un terme au conflit armé entre la Russie et la Géorgie. Après la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des deux provinces séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie le 26 août 2008, entaille à l’intégrité territoriale de la Géorgie, l’Union européenne cherche avant tout à obtenir le retrait des troupes russes disposées en bordure de ces deux territoires (dans les "zones tampons" définies par le Kremlin). Pour le reste, tout porte à craindre un scenario à la chypriote.

Le conflit entre la Géorgie et la Russie autour des provinces séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie

C’est dans un contexte de fortes tensions, entre la Géorgie et les deux provinces séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie soutenues par Moscou, mais également entre la Géorgie et la Russie, suites à différents incidents transfrontaliers, que le Président géorgien Mikhaïl Saakachvili lançait dans la nuit du 8 au 9 août 2008 une opération militaire en Ossétie du Sud. La riposte de la Russie fut immédiate et de grande envergure. Le 10 août, après deux jours de violents combats, la Géorgie annonçait le retrait de ses troupes, tandis que l’armée russe, qui avait envoyé près de 10 000 soldats, son aviation et environ 150 blindés en Ossétie, prenait le contrôle de Tskhinvali, la capitale ossète. Le même jour, le conflit s’étendait à l’Abkhazie, autre province séparatiste soutenue par Moscou, entrainant l’arrivée des navires de la flotte russe stationnés en mer Noire. Le 12 août, au moment où les démarches diplomatiques s’accéléraient et où le Président Sarkozy se rendait à Moscou puis à Tbilissi pour trouver une issue à la guerre, Moscou se trouvait dans une situation de force sur le terrain. Avec plus de 9000 soldats en Abkhazie, 6000 en Ossétie et 300 blindés, l’armée russe occupait les deux provinces et leurs environs, dont des points stratégiques dont la ville de Gori et le port de Poti sur la mer Noire particulièrement important pour le transport d’hydrocarbures de la mer Caspienne. Un accord de cessez-le-feu sujet à interprétations diverses L’accord de cessez le feu négocié sous l’égide du Président en exercice du Conseil européen prévoyait une cessation immédiate des combats et un retrait des forces militaires russes et géorgiennes sur les lignes antérieures à la guerre. Si le cessez le feu fut respecté, le retrait des troupes russes le fut beaucoup moins effectif. Les chars russes n’avaient réellement commencé à quitter la ville de Gori que dix jours après l’accord, tandis que l’Abkhazie et la région du port de Poti restaient sous occupation russe. Malgré les appels de la Communauté internationale et des Européens à respecter l’accord de paix, la Russie restait sur ses positions et franchit un nouveau pas le 26 août, en annonçant par la voie de son Président Dimitri Medvedev, la reconnaissance officielle de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie comme Etats souverains.

L’attitude de l’Union européenne face à la Russie : des divergences surmontées

Dans de telles circonstances et face à l’inquiétude suscitée par le risque d’extension de ce conflit à d’autres zones du Caucase (notamment en Ukraine), le Sommet extraordinaire du 1er septembre - qui plaçait l’avenir des relations entre l’UE et la Russie au centre des préoccupations - prenait une importance cruciale. L’unité des Européens et la capacité de l’UE a être un acteur central de la sécurité et de la stabilité du continent étaient en jeu.

Si tous les États s’accordaient sur la condamnation de la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des deux régions séparatistes de Géorgie, une ligne de fracture se faisait jour entre d’un côté la France, l’Allemagne et l’Italie, partisans d’une approche pragmatique, et de l’autre côté certains pays d’Europe centrale, dont en premier lieu la Pologne et les États baltes rejoints par la Grande Bretagne qui exigeaient une plus grande fermeté à l’égard de Moscou. Le Sommet se conclut cependant par une position commune : la suspension des négociations avec la Russie en vue du renouvellement de l’accord de partenariat et de coopération, arrivé à échéance en 2007, l’adoption de sanctions étant écartée.

Il restait à cette voie diplomatique à faire ces preuves. Ce fut l’objet de la visite de la délégation européenne à Moscou, le 8 août 2008 avant que l’Union européenne, à l’origine du plan de paix du 12 août entre la Russie et la Géorgie, s’érige de facto en garante de sa mise en œuvre.

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