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Ce 14 juillet 2007, vingt-six détachements militaires européens, suivis des troupes françaises, ont été invités à défiler sur les Champs-Élysées. Le geste, voulu par Nicolas Sarkozy, était une manière de célébrer le cinquantenaire du Traité de Rome.

Aux côtés du président de la Commission José Manuel Barroso, du Premier ministre portugais José Socrates, qui préside l’Union, du président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering et du Haut représentant diplomatique de l’UE, Javier Solana, le Président a pu voir les vingt-six détachements européens défiler par ordre alphabétique derrière les bannières française et européenne.
« Je voulais que la France soit de retour en Europe et que l’Europe soit présente en France » a déclaré Nicolas Sarkozy. José Manuel Barroso s’est réjoui "d’un symbole mais plus qu’un symbole (...) Car c’est seulement ensemble qu’on peut faire face".
Défilait donc ce 14 juillet à Paris ce qui pourrait être un jour une « armée européenne ». Déjà des troupes militaires européennes sont mobilisées pour des missions de maintien de la paix au Liban, en Afghanistan, au Congo ou en Bosnie. Des missions effectuées de façon autonome, ou plus souvent sous commandement de l’OTAN ou de l’ONU.

Née en 1992 lors du Traité de Maastricht, la PESC (Politique étrangère et de sécurité commune), incarnée par Javier Solana, a trouvé son prolongement dans la création, véritablement décidée à Helsinki en 1999, de la Politique européenne de sécurité et défense (PESD). Les pays européens devaient alors pouvoir assurer les missions dites de Petersberg (gestion de crises, maintien de la paix, évacuation des ressortissants et missions humanitaires). L’Union européenne a également décidé la création d’une force de réaction rapide de 60.000 hommes. Elle devait être opérationnelle en 2003, mais reste pour l’instant embryonnaire. D’ici 2010, l’Union veut également se doter Groupements tactiques interarmées de 1500 hommes (GTI 1500) : des petites unités rapides et efficaces pour, par exemple, circonscrire un début de conflit en Afrique.

L’Agence européenne de défense (AED) est désormais opérationnelle même si les susceptibilités nationales freinent quelque peu les stratégies industrielles européennes. Cet agence – aux moyens encore modestes – vise à mutualiser les moyens financiers, humains et scientifiques des pays de l’Union afin de développer des équipements militaires (avions, hélicoptères,…) de manière plus efficace et en évitant les doublons, inutiles et coûteux.
Mais pour voir réellement« décoller » l’Europe de la défense, il va falloir qu’elle surmonte quelques obstacles.
Tout d’abord, son manque chronique de financement. Londres et Paris, et dans une moindre mesure Berlin et Varsovie, consacrent des efforts financiers significatifs à leur politique de Défense. Toutefois, même si le credo de Bruxelles est de « dépenser mieux, pas de dépenser plus », les budgets actuels sont insuffisants pour faire face aux enjeux de l’Europe de la défense. S’ajoutent les problèmes d’interopérabilité entre les armées de chaque pays européen. Les normes d’un pays (équipements, missiles, radars,…) étant souvent incompatibles avec celles du voisin ! Enfin, et c’est sans doute le dossier prioritaire : l’épineuse question de la « complémentarité » ou de la « concurrence » de la PESD avec l’OTAN, n’est toujours pas clairement réglée, la Grande-Bretagne prônant un pilier européen au sein de l’alliance atlantique quand la France promeut une émancipation de la PESD. Il n’en reste pas moins que - le 14 juillet 2007 en fut le symbole – l’Europe de la Défense occupe une part importante dans la conscience européenne.

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