Sur la photo, de gauche à droite : Noëlle Lenoir, Anton Prohaska, ancien ambassadeur d’Autriche en France, son épouse, Alex et Philippe Valletoux (2017, Hôtel Matignon).
Alex Marquardt, associé fondateur du bureau de Paris du cabinet d’avocats « Kramer Levin Naftalis et Frankel » en 2000, nous a quitté le 21 juillet dernier. Sa disparition brutale est un choc. Alex était un immense avocat, arbitre internationalement reconnu et expert réputé en droit de la Common Law autant qu’en droit français, allemand et autrichien. Ayant étudié à Munich, Paris et Vienne, puis à Columbia Law School à New York, son savoir juridique encyclopédique, son sens du droit et son intelligence aiguisée lui permettaient de traiter les dossiers les plus complexes, ceux-là même où il aimait exceller.
Je me souviens comme si c’était hier de nos premières rencontres au 47 avenue Hoche, chez « Kramer Levin », dans son bureau du 6e étage aux vastes fenêtres qui éclairaient des dossiers empilés sur ses longues tables de travail. Il m’y avait accueillie avec sa courtoisie habituelle, sa délicatesse et son écoute et je n’ai pas eu à attendre longtemps pour rejoindre comme je le souhaitais son cabinet. J’y ai passé onze ans fantastiques avec d’excellents confrères. Je me souviens aussi de la réunion organisée à Valmondois en 2016 lorsqu’Alex, après avoir tenu les rênes de la gestion du cabinet pendant 30 ans (d’abord du bureau de Paris de « Rogers and Wells », puis de celui de « Kramer Levin » ayant fusionné avec le premier en 2000) a voulu passer la main. Il l’a fait avec générosité et élégance.
Grand avocat, Alex était aussi un ami et c’est l’ami que nous pleurons. D’une famille cultivée et aux multiples talents artistes, il était lui-même d’une culture exceptionnelle et originale de par la diversité de ses sources. Comment ne pas être cultivé lorsqu’on est ouvert sur le monde et que l’on est parfaitement polyglotte en anglais, allemand et français ! Il savait parler de culture sans forfanterie et même avec une modestie étonnante sachant que ses interlocuteurs en savaient généralement bien moins que lui.
Le 19 juin, après un diner organisé par l’International Law Association, nous avons parlé de ses voyages avec Laura et il a dit tout son bonheur que lui apportaient Laura, les enfants et les petits enfants.
En hommage à Alex, à toutes et tous ma profonde sympathie attristée.
21-10-2011 
