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Dans son "Discours sur l’état de l’Union" prononcé le 28 septembre dernier par Jose-Manuel Barroso, président de la Commission européenne,retient notre attention. Cette personnalité cherchant le plus souvent à aplanir les différences entre Etats ou entre ses Commissaires, voilà qu'elle prend fermement parti pour une Europe plus politique qui sait ce qu’elle veut et qui avance au rythme du monde au lieu d’être systématiquement en retard sur l’événement.
Le but est clairement affiché : faire de l’Europe une vraie puissance pour le bien des citoyens européens et pour qu’ils retrouvent confiance en eux-mêmes et en leur Union.
Pour le président de la Commission, le "gouvernement économique", il n’y en a qu’un, c’est la Commission européenne. Ce qui signifie un niet pur et simple à la proposition franco-allemande d’un gouvernement économique sur une base intergouvernementale. Et José-Manuel Barroso de rappeler que c’est la Commission qui a proposé les mesures de sortie de crise avec le "Six Pack" – comportant le rétablissement du Pacte de Stabilité et un dispositif de surveillance budgétaire – récemment avalisées par les Etats.
Le moins que l’on pouvait attendre du président de l’Exécutif européen, c'est qu'il se prononce sur l’avenir. Il le fait en invitant à achever la tâche entreprise par le traité de Maastricht, i.e. en créant une Union économique complément obligé de l’Union monétaire. José Manuel Barroso, à la suite du président de BCE, prône l’institution d’un représentant extérieur de la zone euro, le lancement d’Eurobonds (renommées "Stabilitybonds") et le passage au vote à la majorité dans les domaines économiques où subsiste encore le vote à l’unanimité. Pas moins que cela !
L’Europe n’avance jamais autant que pour sortir de la crise ?
Les Français savent ce que les mots "crise de la construction européenne" veulent dire. Ils en ont provoqué plus d’une et à chaque fois, l’Europe en est sortie plus forte : le rejet par la France de la Communauté européenne de la Défense (CED) en 1954 a débouché sur le traité de Rome quelques années plus tard. La politique de la "chaise vide" du général de Gaulle en 1965 a permis en 1966, moyennant le «"compromis de Luxembourg", de valider le passage de l’unanimité au vote à la majorité dans certaines matières. Enfin, l’échec du référendum de 2005 en France sur le traité constitutionnel n’a pas empêché l’adoption du traité de Lisbonne qui, s’il est bien moins ambitieux que le traité constitutionnel, comporte des avancées importantes, notamment en matière de justice et de politique étrangère.
Barroso, à propos de la crise actuelle, fait ce pari : l’Europe doit et peut sortir renforcée de la crise !
La Commission européenne est un rouage essentiel de la construction d’une Europe politique. C’est bien le message qu’a fait passer le président de la Commission dans son Discours sur l’Etat de l’Union. Il faut l’entendre.
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