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Intervention du 18-11-2011

La vision de l'Europe de David Cameron

Après avoir fait rejeter à Westminster une motion de parlementaires "mutins" de son parti en faveur d’un référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne (UE), David Cameron réaffirme qu’il est de l’intérêt de son pays d’en rester membre dans un discours lors d’un banquet organisé par le Lord Mayor de Londres.

Cependant pour lui, l’enseignement de la crise, c’est qu’il faut moins d’Europe. Et le Premier ministre britannique de s’affirmer "natural sceptic". Pour lui, "l’Europe doit avoir la flexibilité d’un réseau, pas la rigidité d’un bloc". Ce qui veut dire une zone de libre-échange.

Il veut changer la construction européenne en la transformant d’un édifice en pierres en un réseau filaire : un club. Voilà l’Europe dont la Grande-Bretagne a besoin ! Cette détermination à changer le cours de la construction européenne ne peut masquer une perte d’influence britannique en Europe. Or la Grande-Bretagne a une hantise : devenir comme la Norvège, membre de l’Espace Economique Européen, et devoir respecter les règles du marché intérieur sans pouvoir les influencer. Le refus de David Cameron de répondre aux appels de Madame Merkel d’associer les 27 au sauvetage des pays en difficultés et à la définition des nouvelles règles de la gouvernance économique a-t-il sonné le glas de l’Europe à 27 ?

D’une certaine façon, sans doute, comme l’a esquissé Peter Mandelson lors du débat sur BBC/Newsnight auquel j’ai participé le 14 novembre au soir. Et d’ailleurs David Cameron a clairement indiqué que son pays dès lors allait plus que jamais se tourner vers les pays émergents. Rien n’est en effet plus comme avant, il y aura l’eurozone et les autres pays, même si en réalité, les autres pays pour l’immense majorité d’entre eux rejoindront l’euro.

Il reste qu’aujourd’hui, à la faveur d’une crise d’une gravité sans précédent, les dés sont lancés. Et force est de constater que c’est l’Allemagne qui s’est assignée la mission de placer les citoyens européens et leurs dirigeants devant leur responsabilité. Et de leur dire qu’il est temps de tenir gouvernail du navire de l’Europe. 

La présidente Noëlle Lenoir

https://twitter.com/noellelenoir

  • Avocate
  • Membre honoraire du Conseil Constitutionnel
  • Conseiller d’État honoraire
  • Ministre déléguée aux Affaires européennes (2002-2004)
  • Présidente du Cercle des Européens (depuis 2004)
  • Présidente d’honneur-fondatrice (1994) de l’Association des Amis d’Honoré Daumier
  • Présidente du Cercle Droit et débat public (depuis 2019)
  • Membre de l’Académie des Technologies
  • Membre de l’American Law Institute
  • Administrateur de HEC Business School
  • Vice-Présidente d’ICC France
  • Présidente du Comité international de bioéthique de l’UNESCO (1993-1998)
  • Présidente du groupe de conseillers pour l’éthique de la biotechnologie de la Commission européenne (1994-1998)
  • Déontologue de l’Assemblée Nationale (2012-2014)
  • Présidente du Comité d’éthique de Radio-France (2017-2018)
  • Présidente du Comité Éthique et scientifique de Parcoursup (2018-2019)
  • Visiting Professor à la Faculté de droit de Columbia
  • University à New-York (2001-2002)
  • Professeure affiliée à HEC (depuis 2002)
  • Présidente de l’Institut d’Europe d’HEC (depuis 2004)
  • Bâtonnier honoraire de Gray’s Inn à Londres (depuis 1996)
  • Docteur honoris causa de Suffolk University à Boston (USA) et de University College London (Royaume Uni)
  • Honorary Fellow du Hasting Center (USA)

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