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Rencontre du 5/07/12
Pierre Vimont
Secrétaire Général du Service européen pour l'Action extérieure

Pierre Vimont

Pierre Vimont s’est attaché à souligner le caractère novateur du Service Européen d'Action Extérieure (SEAE), bras armé de la diplomatie européenne.

Le SEAE, dont la création résulte du traité de Lisbonne, regroupe en effet entre les mains de la Haute Représentante des Affaires Etrangères – Madame Catherine Ashton - trois fonctions qui étaient auparavant partagées entre le haut-représentant (en dernier lieu Javier Solana), la présidence tournante (le ministre des affaires étrangères du pays assurant cette présidence semestrielle) et le Commissaire européen aux relations extérieures.

C'est une vraie simplification pour les interlocuteurs de l'Union européenne qui n'ont plus en face d’eux « que » trois dirigeants européens : le Président de la Commission, le Président du Conseil et le Haut représentant pour les Affaires étrangères.

C’est une source de simplification. Ainsi, dans le cadre du Quartet au Proche-Orient (Russie, Etats-Unis, Union européenne et Nations Unies), il n’était pas rare que les représentants européens demandent une interruption de séance pour se mettre d'accord sur un point de négociation non encore concerté. Aujourd'hui, le SEAE est l'unique voix de l'Europe au sein du Quartet.

Le service diplomatique européen réunit en son sein du personnel diplomatique issu des Etats membres et des fonctionnaires européens. L'Europe a désormais un véritable réseau de délégations pour l'Union européenne avec 140 postes diplomatiques, 2.000 agents du SEAE issus des départements correspondants de la Commission européenne, du Secrétariat Général du Conseil et des services diplomatiques des Etats-Membres. Rien à voir avec l’équipe réduite qui entourait Javier Solana !. Au final, le SEAE est entrain de créer une synthèse dans son fonctionnement entre une démarche communautaire (plutôt dans l'analyse) et une autre intergouvernementale (plus politique).

Pierre Vimont a aussi évoqué l’influence de l’Europe dans le monde, de par son poids économique autant que politique : les Européens sont les premiers donateurs mondiaux et l’UE est le premier marché économique. Nos interlocuteurs peuvent donc difficilement se permettre de subir des sanctions économiques de notre part comme il en a été décidé récemment à l’encontre de l'Iran. Il s'agit donc d'une de nos armes les plus efficaces pour notre représentation extérieure.

La diplomatie europénne est-elle "un tableau de bord que le monde nous envie" selon les mots de Pierre Vimont ? Oui, "à condition d'être efficace et de poursuivre l'intégration".


 

Informations sur Pierre Vimont
Européen convaincu, Pierre Vimont est un symbole de l'excellence française. Ce fils d’un grand diplomate (ambassadeur au Mexique, en Tchécoslovaquie et en URSS dans les années 60 et 70), après un parcours universitaire sans faute (licencié en droit, Sciences Pô, ENA) choisit à la sortie de cette école naturellement la diplomatie. Affecté d’emblée à l'ambassade de Londres en tant que premier secrétaire, il est remarqué pour sa finesse d’analyse et son sens des relations extérieures. Il deviendra rapidement premier secrétaire dans cette Ambassade.

L’Europe ne le quittera plus ou presque. Il occupe différents postes dans l'administration centrale, mais c’est en tant que deuxième conseiller et porte-parole à la Représentation permanente de la France à Bruxelles entre 1986 et 1990, juste après l’adoption de l’Acte Unique qui a fait faire un bond de géant à la construction européenne, qu’il se trouve au cœur de la machine européenne.

En 1990, nommé directeur de cabinet d'Elisabeth Guigou, ministre déléguée aux Affaires européennes, il devient vite un pilier du Quai d’Orsay dont le talent, mais aussi la capacité de travail font l’admiration unanime. Il donne toute la mesure de sa science de l’Europe lorsqu’il devient Représentant permanent de la France auprès de l'Union européenne de 1999 à 2002, ayant donc vécu la difficile gestation du traité de Nice adopté durant la Présidence française en l’an 2000. Il revient à Paris pour diriger le cabinet de Dominique de Villepin, ministre des Affaires étrangères, notamment au moment des débuts autour de l'intervention américaine en Irak, et restera à ce même poste à la tête du cabinet successivement de Michel Barnier et Philippe Douste-Blazy. En 2007, il devient Ambassadeur de France aux Etats-Unis, mais l’Europe le rappelle et il est nommé en 2011 Secrétaire général exécutif du Service Européen d'Action Extérieure, étant le premier à occuper ce poste. Personnage marquant de la scène diplomatique française, il est l’un des importants protagonistes de la bande dessinée "Quai d'Orsay:Chroniques diplomatiques" (par Christophe Blain et Abel Lanzac, Dargaud éditions).
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