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Rencontre du 8/11/05
Philippe Douste-Blazy
Ministre des Affaires étrangères

Philippe Douste-Blazy

En ouverture de son intervention, M. Philippe Douste-Blazy, Ministre des Affaires étrangères, a insisté sur l’utilité de cette rencontre, qui s’inscrivait dans un contexte difficile de la construction européenne, suite au rejte français du Traité constitutionnel en mai 2005.

Le manque de pédagogie sur l’élargissement

Selon le Ministre des Affaires étrangère, la France payait aujourd’hui un manque de pédagogie sur l’élargissement de l’Union européenne aux dix nouveaux Etats membres de l’Europe centrale et orientale. Même si cet élargissement ne pouvait être différé, pour des raisons politiques aussi bien qu’historiques vis-à-vis de nos partenaires de l’Europe de l’Est, il restait que sans explications suffisantes, c’est le populisme qui s’était imposé lors de la campagne référendaire de 2005.

Un "non" qui affaiblit la France en Europe

Incontestablement, le « non » français au référendum du 29 mai 2005 avait fortement affaibli la France en Europe. Par ailleurs, l’échec - malheureusement prévisible - sous présidence britannique, des négociations sur les perspectives financières, risquait d’affaiblir l’Europe toute entière. C’est justement parce que ce « paquet financier 2007-2013 » devait payer l’élargissement, que les institutions et les gouvernants se trouvaient confrontés à un cercle vicieux. Inexplicablement, pourtant, la Commission et le Conseil poursuivaient leurs travaux comme si de rien n’était, sans prendre réellement la mesure des handicaps politiques et institutionnels qu’il faudrait surmonter.

Le recours aux coopérations renforcées

A cet égard, M. le Ministre des Affaires étrangères a présenté sa vision de la construction européenne : Après une Union qui représentait un espace de paix et de respect de la démocratie et des droits de l’Homme, il proposait de passer à une Union dont les grands projets de développement seraient conduits par des avant-gardes. Cette nouvelle conception étant pour lui la seule manière de retrouver le souffle des pères fondateurs. De même qu’Airbus, ITER ou Galileo étaient de grand projets industriels européens - mais portés par quelques Etats membres pionniers – l’Union devait se doter dans les toutes prochaines années de moyens suffisants pour conduire sa recherche fondamentale en matière de bio-technologies, de nano-technologies et d’info-technologies, suivant en cela l’exemple américain. En effet selon le Ministre, un espace européen à 27 ou 30 États membres rendait absolument nécessaire un recours aux coopérations renforcées, notamment en matière de recherche et de défense.

Noëlle Lenoir, Présidente du Cercle des Européens, après avoir chaleureusement remercier M. le Ministre pour son accueil, et avoir rappelé les objectifs de l’association, a fait part de sa réflexion sur le besoin d’un leadership politique clair pour l’Union européenne. L’élargissement, l’avenir de la stratégie de Lisbonne et le futur « paquet financier » étant des sujets qui supposaient une volonté politique forte. Or, ni l’Allemagne ni la Grande-Bretagne n’étant historiquement disposées à assumer cette responsabilité, l’effacement actuel de la France posait de lourdes difficultés.

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