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Rencontre du 29/05/07
Jean-Claude Mailly
Secrétaire Général de Force Ouvrière depuis 2004

Jean-Claude Mailly

Incarnant le nouveau visage du syndicalisme français, il a affirmé le besoin, en France, de redonner du souffle à l’action syndicale en la modernisant et en intégrant la dimension européenne.

Portrait

Une vie de syndicaliste

Né le 12 mars 1953, Jean-Claude Mailly a 51 ans quand il prend la succession de Marc Blondel qui a marqué de son empreinte et de son fort tempérament Force ouvrière après le long règne d’André Bergeron. Pendant 23 ans, Jean-Claude Mailly a travaillé auprès de son prédécesseur dont il fut l’assistant de 1981 à 2000. Il devient alors secrétaire confédéral chargé de la presse, dernière étape avant sa nomination au Secrétariat général. C’est toute une vie de syndicaliste qui est ainsi consacrée puisque à peine terminée ses études de sciences économiques et sociales, Jean-Claude Mailly est entré à la Caisse nationale d’assurance maladie comme chargé d’études et a adhéré à Force ouvrière.

Des priorités à négocier

Deux mots d’ordre guident cet homme et son syndicat : liberté et indépendance. Son action, ses prises de position en sont l’illustration : Jean-Claude Mailly veille farouchement à défendre les positions de son organisation sans se laisser embrigader dans la bataille politique. C’est pour cela que, conformément à la tradition de Force ouvrière, il a refusé de donner une consigne de vote pour l’élection présidentielle. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir mis en avant les grands sujets qu’il entend aborder avec le nouveau pouvoir. Ses priorités aujourd’hui sont clairement identifiées : le pouvoir d’achat, l’emploi, la protection sociale collective, l’économie, la représentativité, le contrat de travail et les parcours professionnels.

L’Europe en suspens

Au-delà des thématiques nationales, Jean-Claude Mailly sait fort bien que l’avenir du syndicalisme comme de la condition des travailleurs repose largement sur l’Europe. Aussi a-t-il affirmé d’emblée son intérêt à peser sur les modalités de la construction européenne. Tout en critiquant « la primauté dogmatique du marché » au fondement des traités européens, il n’adhère pas non plus à l’idée de la primauté de l’identité nationale qu’il estime dangereuse, lui préférant le concept universaliste d’identité républicaine. Concernant l’Europe proprement dite, il lui reconnaît être un facteur de paix, d’intégration et de démocratie. Mais il en conteste l’évolution vers un capitalisme libéral qui place les marchés financiers avant les droits sociaux et les services publics. « L’idéal européen s’est enlisé dans la doctrine du marché », regrette-t-il dans un de ses éditoriaux comme secrétaire général de FO. Lors du 11ème congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES, réunissant le 24 mai 2007 à Séville, 700 représentants syndicaux venus des quatre coins du continent européen, il a estimé –contre la majorité des autres syndicats - que toute référence au traité constitutionnel devait être abandonnée. « Le traité est mort » a-t-il avancé, en appelant à une refondation.

FO incontournable

S’il ne goûte pas les grands messes sociales, car elles ont souvent échoué dans le passé, le syndicat de Jean-Claude Mailly entend bien être néanmoins un partenaire social très actif que ce soit sur les thèmes européens ou nationaux, quand le nouveau gouvernement engagera ses réformes. Un partenaire, en vérité, incontournable dans le paysage syndical français et européen, qui a dit qu’il veillera à ce que la négociation entre partenaires sociaux puisse se dérouler en toute indépendance. FO, acteur majeur du dialogue social en France et en Europe, voilà la volonté de Jean-Claude Mailly.

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