Olivier Guersent

Le Cercles des Européens a reçu, par visioconférence, Olivier Guersent.
Il a d’emblée souligné les 3 grands défis de la politique de concurrence :

• La globalisation, c’est-à-dire la place des industries européennes dans le monde
  Il s’agit que l’Europe accepte de défendre ses intérêts de manière offensive. Cela passe notamment par le lancement des Projets importants d’intérêt commun européens (IPCEI), qui concernent par exemple les infrastructures énergétiques transfrontalières ou la production d’hydrogène propre - mais cela passe également par la capacité à faire émerger des champions européens, tout en assurant une concurrence effective en Europe.
• La révolution numérique
  Le numérique pose avant tout la question de l’appréhension des marchés par le droit de la concurrence, que ce soit pour le contrôle des concentrations ou dans l’appréhension des pratiques anti-concurrentiels.
  Les outils traditionnels pour lutter contre les abus de position dominante en la matière ont montré une certaine efficacité. Il convient désormais de doter les autorités de concurrence de moyens préventifs et pas seulement répressifs.
• Le verdissement du modèle européen de croissance
  Plusieurs processus sont initiés dans ce but. Cela concerne le régime des aides d’Etat pour les investissements écologiques, la mise en place d’une procédure dite de « taxinomie » permettant le classement des entreprises s’inscrivant dans les objectifs environnementaux européens, ou encore l’instauration de « lettres de confort » que la Commission donnerait aux entreprises s’inscrivant dans ces objectifs.