Intervention de la Présidente
Les enjeux complexes d’un Conseil qui doit réanimer l’Europe
En léthargie depuis le double non (français et néerlandais) au traité constitutionnel, les Chefs d’État et de gouvernement réunis autour de la table du Conseil européen à Bruxelles ont, et ils le savent, un devoir : réanimer l’Europe. Sur la base des propositions de la présidence allemande, différents points devront être négociés lors de ce Conseil.
Que devient la Charte des droits fondamentaux ?
La Charte sera-t-elle incluse dans le nouveau traité européen ou sera-t-elle « oubliée » par les Chefs d’Etat et de gouvernement ? Comment imaginer une communauté politique sans déclaration des droits ? L’importance de la Charte est fondamentale, elle atteste qu’il n’est pas possible de réduire l’Union à un marché, mais qu’il faut la regarder comme une communauté de valeurs partagées par les peuples européens. Retour sur les avancées et les limites d’une Charte controversée.
La réciprocité, une idée neuve du commerce mondial ?
Le non des Français au référendum signifiait pour beaucoup un non à la mondialisation symbolisée par un marché européen jugé trop ouvert. La mondialisation peut poser problème, mais elle est une chance. Faut-il instaurer une « préférence communautaire » ? La politique commerciale européenne doit-elle faire place à un principe de « réciprocité » conditionnant certaines importations en provenance de pays tiers ? Le débat doit être engagé.
Enfin la France est de retour en Europe
Lors de la campagne présidentielle, le positionnement de Nicolas Sarkozy en faveur d’une ratification par la voie parlementaire d’un traité « simplifié » était un pari était audacieux. A quelques jours à peine de l’installation du nouveau Président, le processus est engagé. En dépit de tous les problèmes à résoudre, la volonté de les surmonter est là, et elle semble partagée par tous les Etats.
Derrière la présidentielle française, l’Europe !
Bien que les trois principaux candidats s’affirment pro-européens, l’Europe n’occupe qu’une place marginale dans les débats de la campagne présidentielle. Le non au référendum sur le traité constitutionnel a en effet tétanisé la classe politique française. Pourtant, c’est en gagnant la bataille de l’Europe qu’il ou elle gagnera celle de la France.
L’Union européenne et le Darfour
Dans sa déclaration du 25 mars à l’occasion des 50 ans du Traité de Rome, Angela Merkel a invité l’Europe à se préoccuper du Darfour. Malgré un ensemble de résolutions, la question de l’efficacité de l’action de L’UE est posée.
La présidente Noëlle Lenoir
https://twitter.com/noellelenoir
- Avocate
- Membre honoraire du Conseil Constitutionnel
- Conseiller d’État honoraire
- Ministre déléguée aux Affaires européennes (2002-2004)
- Présidente du Cercle des Européens (depuis 2004)
- Présidente d’honneur-fondatrice (1994) de l’Association des Amis d’Honoré Daumier
- Présidente du Cercle Droit et débat public (depuis 2019)
- Membre de l’Académie des Technologies
- Membre de l’American Law Institute
- Administrateur de HEC Business School
- Vice-Présidente d’ICC France
- Présidente du Comité international de bioéthique de l’UNESCO (1993-1998)
- Présidente du groupe de conseillers pour l’éthique de la biotechnologie de la Commission européenne (1994-1998)
- Déontologue de l’Assemblée Nationale (2012-2014)
- Présidente du Comité d’éthique de Radio-France (2017-2018)
- Présidente du Comité Éthique et scientifique de Parcoursup (2018-2019)
- Visiting Professor à la Faculté de droit de Columbia
- University à New-York (2001-2002)
- Professeure affiliée à HEC (depuis 2002)
- Présidente de l’Institut d’Europe d’HEC (depuis 2004)
- Bâtonnier honoraire de Gray’s Inn à Londres (depuis 1996)
- Docteur honoris causa de Suffolk University à Boston (USA) et de University College London (Royaume Uni)
- Honorary Fellow du Hasting Center (USA)