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C’est dans l’édifice historique du théâtre national de Prague, "la Chapelle d’or", que Mirek Topolanek, Premier ministre de la République tchèque et José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne ont donné le coup d’envoi de la Présidence tchèque, devant les membres du gouvernement tchèque et d’autres invités de marque, dont Vaclav Havel.

 

C’est dans le théâtre national de Prague, symbole de l’identité et de la culture tchèque, que le Premier ministre, Mirek Topolanek, et le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont donné le coup d’envoi de la Présidence tchèque.

C’est l’institution culturelle la plus ancienne et la plus célèbre du pays, symbole de l’identité et de la culture tchèque au XIXème siècle, qui a été choisie pour inaugurer la Présidence tchèque de l’Union européenne. Après le démantèlement de l’Empire austro-hongrois et la proclamation de la République de Tchécoslovaquie en 1918, après l’effondrement du bloc soviétique et la "Révolution de velours" de 1989, après la "séparation de velours" et la naissance de la République tchèque en 1993, et après l’adhésion à l’Union européenne en 2004, la Présidence tchèque de l’Union européenne venait donc s’inscrire dans cette histoire nationale, symbolisée par le théâtre de Prague, "l’une des bornes de l’émancipation tchèque" selon les mots du Premier ministre, Mirek Topolanek. Dans son discours d’inauguration, le nouveau Président en exercice de l’Union, s’est interrogé sur l’identité commune européenne et le rôle de la République tchèque dans cette construction et a déclaré : "La liberté est la clé de voûte qui unit notre "tchéquité" à notre européanité".

La devise - "une Europe sans barrières" - de la présidence tchèque de l’Union illustre la vision qu’ont les tchèques de l’Europe. Pour un peuple coupé durant de nombreuses années de la partie occidentale de l’Europe et opprimé par un régime totalitaire, cette devise ne signifie pas uniquement une Europe sans barrières économiques, mais également une Europe sans barrières culturelles et idéologiques. "Nous voyons l’Europe comme une communauté unie par les mêmes valeurs fondamentales, de même que comme un espace ouvert de liberté que ce soit vers l’intérieur ou l’extérieur. C’est également ainsi que je perçois la devise de la présidence tchèque", a conclu Mirek Topolanek le 1er janvier 2009.

La présence de Vaclav Havel, grande figure de l’opposition au régime communiste et de la "Révolution de velours", premier à avoir été élu Président de la République tchèque, mais aussi grand intellectuel et dramaturge, renforçait le caractère hautement symbolique de la cérémonie.

Quant au parcours de Mirek Topolanek, le nouveau Président en exercice du Conseil européen de janvier à juillet 2009, ce fut un militant proche de Vaclav Havel. Appartenant au Forum civique (regroupant les principaux dissidents au régime communiste dont Vaclav Havel) lors de la "Révolution de velours", cet ingénieur de formation, est inscrit à l’ODS (centre droit libéral) depuis 1993. Il est peu connu du grand public jusqu’en décembre 2002, date à laquelle il devint, à la surprise générale, Président de l’ODS (le "Parti civique démocrate"). Il succède à Vaclav Klaus fondateur du parti, devenu Président de la République en 2003 (réélu en 2008) La relève s’annonce d’emblée difficile d’autant plus qu’il ne jouit pas d’un soutien massif au sein du parti. Ayant conduit l’ODS à la victoire lors des élections législatives de juin 2006, il est alors nommé Premier ministre par le Président Vaclav Klaus. Il n’en éprouve pas moins de grandes difficultés à former un gouvernement, ce qu’il ne parviendra que six mois plus, sans avoir pu éviter une crise politique. La coalition de centre droit qu’il forme en janvier 2007 avec l’Union chrétienne démocrate (KDU-CSL) et le Parti des Verts (SZ) obtient de justesse la confiance du Parlement et suscite des réserves au sein de l’ODS. Privé d’une nette majorité au Parlement, condamné à obtenir le soutien de l’opposition pour faire passer ses réformes, Mirek Topolanek parvient toutefois à demeurer à la tête d’une coalition au-delà d’un an, qui était la durée de vie qu’on lui prédisait.

Puis vint la sévère défaite subie par l’ODS aux élections régionales et sénatoriales d’octobre 2008. A deux mois de la présidence tchèque de l’Union européenne, le gouvernement sortait victorieux - de justesse – du vote sur la motion de censure déposée par l’opposition sociale démocrate (le CSSD, dirigée par l’ex Premier ministre Jiri Paroubek), mais apparaissait affaibli. A l’approche de cette échéance européenne cruciale pour la crédibilité de la République tchèque, Mirek Topolanek devait également faire face à la fronde eurosceptique d’une grande partie de l’ODS entraînée par le Président Vaclav Klaus. Nul ne s’est étonné, dans ces conditions, que le congrès de l’ODS de décembre 2008, se soit concrétisé en un affrontement entre l’aile pro-européenne du parti, conduite par Mirek Topolanek et l’aile eurosceptique conduite par le maire de Prague, Pavel Bém. En réélisant Mirek Topolanek à la tête de l’ODS (victoire de 284 voix contre 162), les membres de son pays ont clairement envoyé un signal positif aux capitales européennes, à quelques jours de l’ouverture de la Présidence tchèque qui s’est immédiatement attelée à ses missions, et notamment à celles nécessitées par les mesures à prendre face à la crise.

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